Le Routledge Handbook of Global Land and Resource Grabbing (uniquement en anglais) vient d’être publié. Co-édité par Andreas Neef (Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande), membre académique du Consortium ETO, « [ce] manuel offre une vue d’ensemble complète et de pointe de l’accaparement des terres et des ressources à l’échelle mondiale ».
Voici le résumé de la publication (traduction par le Secrétariat du Consortium ETO):
L’accaparement des terres et des ressources dans le monde est devenu un sujet de plus en plus important dans les cercles universitaires, parmi les praticiens du développement, les défenseurs des droits humains et dans les arènes politiques. Le Routledge Handbook of Global Land and Resource Grabbing (« Manuel Routledge sur l’accaparement des terres et des ressources dans le monde« ) soutient cet élan intellectuel en proposant des perspectives méthodologiques, théoriques et empiriques. Il présente et analyse la recherche sur l’accaparement des ressources d’une manière holistique en examinant comment la ruée vers la terre et les autres ressources naturelles, y compris l’eau, les forêts et les minéraux, est liée à l’agriculture, à l’exploitation minière, au tourisme, à l’énergie, à la conservation de la biodiversité, au changement climatique, aux marchés du carbone et aux conflits. Le manuel est véritablement mondial et interdisciplinaire, avec des études de cas du Sud et du Nord, et des contributions de praticiens, d’activistes et d’universitaires, les auteurs émergents et autochtones étant fortement représentés dans les chapitres.
Ce manuel sera une lecture essentielle pour les étudiants et les chercheurs intéressés par l’accaparement des terres et des ressources, les études agraires, les études sur le développement, la géographie humaine critique, les études globales et la gouvernance des ressources naturelles.
Le 31e et dernier chapitre – Filling Gaps in International Human Rights Law to Address Global Land and Resource Grabbing. Extraterritorial Human Rights Law Obligations of States and the Rights of Future Generations (« Combler les lacunes du droit international des droits humains pour lutter contre l’accaparement des terres et des ressources à l’échelle mondiale. Obligations extraterritoriales des États en matière de droits humains et droits des générations futures« ) – examine les lacunes du droit international des droits humains face à l’accaparement des terres et des ressources à l’échelle mondiale, en combinant les obligations extraterritoriales en matière de droits humains et les droits des générations futures. Le résumé de ce chapitre est le suivant (traduction par le Secrétariat du Consortium ETO):
Traditionnellement, le droit des droits humains (les traités en particulier) ne s’applique qu’aux territoires des États qui ont ratifié ces traités, et seuls les États sont légalement liés par ces accords. Pourtant, en raison des processus de mondialisation et du comportement des États, des entreprises et des organisations internationales, y compris leur implication dans l’accaparement des terres et des ressources, les effets se font de plus en plus sentir au-delà des frontières nationales. Le droit international des droits humains s’applique-t-il également dans de telles circonstances? C’est ce que l’on appelle la portée extraterritoriale du droit international des droits humains. Les Principes de Maastricht relatifs aux obligations extraterritoriales des États en matière de droits économiques, sociaux et culturels (2011) ont fourni un cadre juridique solide tiré du droit international (des droits humains). En attendant, les droits des générations futures restent un point aveugle du droit international des droits humains à ce jour. Pourtant, l’appropriation et l’exploitation illégitimes de différents types de ressources n’affectent pas seulement les droits humains des membres des générations actuelles. Ce chapitre examine donc la question de savoir quelle peut être la contribution du droit international des droits humains à la protection des droits humains des générations futures. Il analyse le rôle du principe de précaution et les différents types d’obligations nationales et extraterritoriales en matière de droits humains qui incombent aux États pour garantir une vie durable et digne aux membres des générations futures.